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HETERODONTIE: dentition hétérogène,
composée de dents différenciées par leur aspect et
spécialisées suivant les fonctions associées à
leur forme.
La structure de base des dents est très
simplifiée chez les poissons par comparaison avec l'implantation
dentaire humaine. L'enracinement alvéolaire n'existe pas chez les
téléostéens (poissons osseux actuels), chaque dent
est simplement fixée dans une légère dépression
de la gencive.
Chez les hétérodontes, le remplacement
des dents est permanent durant toute la croissance d'un individu, mais
se produit de manière irrégulière et désordonnée.
Ainsi, il est courant d'observer à l'intérieur d'un maxillaire
de Sparidae quelques petites molaires rondes qui ne semblent pas pousser
à la bonne place.
En Méditerranée, les espèces concernées par ce caractère ne sont pas nombreuses en regard des quelques 532 espèces répertoriées dans le bassin occidental et appartiennent toutes à la famille des Sparidae. Notons que la liste traitée n'est pas exhaustive et peut être complétée par d'autres espèces des mêmes genres. Ex: Pagellus boguaraveo, Pagellus centrodontus .... |
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L'étude comparative de la dentition
des espèces met en évidence d'importantes différences,
même au sein d'un genre. La nature, la taille et la disposition des
dents sont caractéristiques du régime alimentaire de chaque
espèce.
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L'étude phylogénétique de ce caractère fort, doit permettre d'appuyer la place de chaque espèce dans leurs genres respectifs. Le Pagre, par exemple, est souvent placé comme volontairement ci-dessus, dans le genre Sparus. Ce fut effectivement la dénomination originale de Carl Von Linné en 1758, qui dans la même année replaça l'espèce dans le genre Pagrus. Le nom officiel du Pagre est encore aujourd'hui Pagrus pagrus. ( Voir conclusion de l'étude ). |
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L'expérience suivante consiste à utiliser les caractéristiques des mâchoires présentées comme critère de classification pour mettre en évidence la cohérence de la constitution actuelle du groupe. Tableau des caractères:
Hypothèses:
La méthode de parcimonie consiste à
construire tous les arbres possibles avec les 7 espèces et de retenir
celui (ou ceux) qui sera le moins coûteux en événements
évolutifs. Cela équivaut à retenir la ou les solutions
qui présentent le plus grand nombre de synapomorphies.
![]() Discussion: Parmi les deux solutions les plus parcimonieuses, seule la première
sera retenue, car si le caractère <incisives> avait été
traité une fois pour la mâchoire inférieure et une
seconde fois pour la mâchoire supérieure, une synapomorphie
supplémentaire
aurait favorisé le rapprochement des groupes 'Daurade' et 'Diplodus'
chez qui la transformation canine > incisive est un caractère commun
en ce qui concerne la mâchoire inférieure.
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![]() Commentaire: La construction de cet arbre ne représente
qu'une seule solution issue de l'étude d'un seul caractère.
On ne peut généralement pas associer un seul résultat
à l'arbre idéal qui doit prendre en compte l'ensemble de
tous les caractères morphologiques, externes comme internes. Ceci
dit, une bonne connaissance de ces espèces permet de tirer une première
conclusion: le caractère "dentition" donne un excellent reflet de
la classification actuelle officielle.
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Il est intéressant de constater que
cet exercice peut être conclu par une série d'hypothèses
qui méritent un approfondissement:
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Année 2000-2001 Christian COUDRE |