Migrations verticales
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 Planctonologie
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Migrations nycthémérales et circadiennes

Par définition, le plancton n'a aucune aptitude à gérer ses déplacements en nageant de manière active. Lorsqu'on parle de migrations en ce qui concerne le plancton, il s'agit donc uniquement de migrations verticales. Les migrations horizontales ne sont pas volontaires (non contrôlées par les organismes) et fonction des courants, qui eux mêmes, varient entre différentes couches d'eau.

Les déplacements se font dans la colonne d'eau entre différentes couches ou sur la totalité de la masse d'eau entre le fond et la surface. Les migrations sont définies suivant deux types:

  • Migrations nycthémérales: migrations en fonction du jour et de la nuit. Ce sont les variations d'éclairement solaire ou lunaire qui en sont à l'origine. En période nocturne, les organismes effectuent des déplacements ascendants et en période diurne, des déplacements descendants. 
  • Migrations circadiennes: migrations qui durent 24 heures
En toute logique,  les migrations nycthémérales sont également circadiennes, mais l'inverse n'est pas systématique. Un cycle peut être fonction de l'éclairement optimal et durer 24 heures à partir de midi (au soleil).

Dans le cas général, les migrations du plancton sont nycthémérales. Il s'en suit des migrations de poissons planctonophages comme les Clupéïformes (Sardines, Anchois,..), puis de leurs prédateurs à activité nocturne comme les Thons. Les différents maillons de cette chaîne alimentaire suivent précisément les mouvements des masses planctoniques. En phase de pleine lune, l'amplitude de l'activité prédatrice est à son optimum, favorisée par l'éclairement lunaire.

Migrations saisonnières du Phytoplancton en Méditerranée

Hors mis les conditions d'éclairage naturel du milieu, la température est un facteur essentiel au bon développement des cellules végétales qui composent le Phytoplancton. Les températures élevées qui sont à l'origine d'efflorescences sont des cas spécifiques à certaines espèces et déstabilisantes pour l'équilibre du milieu.
Les concentrations de Phytoplancton sont généralement déterminées à partir des mesures de concentrations de chlorophylle. En réalisant des séries de traits à long terme et selon un protocole adéquate, on constate que les plus fortes concentrations en saison froide se situent dans la couche superficielle de 0 à 10 mètres, alors qu'en saison chaude, lorsque la température de surface dépasse les 20°C et à mesure du réchauffement, la biomasse végétale gagne en profondeur pour se stabiliser entre 40 et 50 mètres au plus chaud de l'été. Les températures correspondantes à ces concentrations sont de l'ordre de 13 à 15°C.

Lorsqu'on réalise un trait de Plancton, les paramètres à considérer sont

La profondeur et le sens du trait
La maille du filet utilisé
La température
Le courant
La salinité
La luminosité
La profondeur
Le lieu
La date et l’heure